HOMMAGE A NINIE DONIAH CHANTEUSE – DÉFENSEURE DES OPPRIMÉS – TUÉE A MADAGASCAR – LE FIFP LUI REND HOMMAGE
Écrit par NSD RADIO sur 22 août 2024
Ninie Doniah, surnommée la « Reine du Salegy, » est décédée le 19 novembre 2023, suscitant une immense tristesse et une vague de colère à Madagascar. Âgée de 57 ans, elle est décédée lors d’un transfert médical tardif entre Nosy Bé et Diego Suarez, où elle devait recevoir des soins pour un cancer du pancréas en phase terminale.
L’artiste était non seulement une figure emblématique de la musique malgache, mais aussi une militante fervente contre l’accaparement des terres à Nosy Bé.
Durant son incarcération, son état de santé s’est gravement détérioré, et malgré les multiples appels de sa famille et des responsables locaux pour un transfert médical, aucune action n’a été prise jusqu’à ce qu’il soit trop tard.
Cette inaction de la part des autorités a déclenché une indignation massive, beaucoup accusant le gouvernement de négligence, voire de responsabilité dans sa mort.
La situation est d’autant plus tendue que des rumeurs d’empoisonnement en prison ont commencé à circuler, amplifiant la colère dans un contexte politique déjà tendu à Madagascar
Ninie Doniah, icône de la musique malgache et pionnière du Salegy, est décédée le 19 novembre 2023 à l’âge de 56 ans. Elle est morte en route entre Nosy Be et Diego Suarez, alors qu’elle était en train d’être transférée pour des soins médicaux urgents. En plus d’être une musicienne talentueuse, Doniah était connue pour son engagement féministe et sa défense des droits des communautés locales.
Elle s’était fait un nom en chantant des textes engagés pour la cause des femmes, plaidant pour l’émancipation féminine tout en respectant les hommes. Elle croyait fermement que les femmes devaient être valorisées et avoir leurs propres moyens de subsistance.
Ces dernières années, Ninie Doniah avait également pris position contre l’accaparement des terres à Nosy Be, menant des manifestations pour protéger les terres des habitants locaux contre les intérêts économiques de riches Malgaches et d’opérateurs indo-pakistanais. Ce combat pour la justice sociale lui a valu une condamnation à 19 mois de prison pour atteinte à la sûreté de l’État et trouble à l’ordre public
Son décès a provoqué une vague d’émotion et de colère à Madagascar, où de nombreuses voix accusent le gouvernement d’être responsable de sa mort en raison du retard dans son évacuation médicale et des conditions de son emprisonnement.